AVRIL 2008 -Vincent  Pontéles-  « Chant’song mag »

NATASHA BEZRICHE  et son « Chant Nomade ».. Hier au tremplin à Montpellier.

C’est un concert très fraternel et chaleureux.
 Avec  des musiciens qui prennent du plaisir et le montrent, heureux d’être ensemble, prêts à rivaliser d’audace et de talent, à sourire, à chambrer leur « patronne » même,... même si le répertoire de Natasha, entre mélancolie, tristesse et espoirs, ne porte guère à ça. Il n’y a vraiment que le percussionniste, Alain Chaléard, virtuose de derbouka s’il en est (son solo à cet instrument est un très grand moment) et ombre vocale de la chanteuse, semble réguler, un peu, cette presque cour de récréation, cette scène enjouée et productive, d’une bienveillante attention.
Natasha est une des plus intéressante chanteuse ethnique actuelle. Elle ne serait pas sans faire songer à Joan Baez si son chant était un peu moins intime, s’il allait encore davantage à chanter les soubresauts du monde.  A hausser le ton. Mais telle est Natasha, dont la voix si étonnante et dense offre un merveilleux écrin aux sentiments,à l’état du monde et des hommes tels qu’ils sont, à la nostalgie, aux regrets et aux souffrances. Reste que, sous ses mots délicats, parfois entre les mots, c’est une autre idée de la femme orientale qui se profile, une posture, une attitude qui fait de son chant, un réel engagement.
Depuis deux décennies qu’elle se produit sur scène, le chant profond de Natasha fait référence et nombre de chansons dans sa voix, sont de grands classiques. Yemma, Ellil,Galbi,Urtru,Vava Inouva  … qu’ils soient issus du folk oriental , du Yémen ou des berbères de Kabylie, c’est un chapelet de succès, presque une anthologie déjà.
Et tout est  beau, tout est bon, quel admirable partage, sur scène comme avec le public.
Moment précieux c’est évident .
Un titre en français, un seul, qu’elle a écrit avec  l’ami Gilles Gastinel et qui vient comme pour rendre hommage à ce fructueux compagnonnage
Sauf à être né de l’autre côté de la Méditerranée,ou dans ces pays plus loin, on peut donc ne pas comprendre les mots de ce spectacle. Mais on sait, par intuition ou pour en avoir lu des traductions, l’orientation de la belle dame brune.
Son chant nous est alors pages blanches sur lesquelles nous projetons nos images, nos représentations, nos tendres rêves, des paysages et des visages, une idée du bonheur et ce qu’il faut faire pour y arriver. Son chant est étonnamment parlant pour qui ne parle pas sa langue, les autres langues . D’autant que ses sonorités empruntent tant à l’arabo-andalou , qu’ au chant tzigane Rom, qu’à une musique plus universelle encore car teintée d’une sonorité mondiale folk où sont une partie de nos repères... Merci belle dame, pour ce moment de partage pour ne pas dire, de communion... !   
 
 AVRIL 2008 -Vincent  Pontéles-  « Chant’song mag ‘ »...

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